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Vapotage chez les jeunes : qu’en dit le Dr Lowenstein

Alors que la polémique du vapotage chez les jeunes ne cesse de faire rage, on continue de tout confondre : tabac et combustion, vapotage et tabagisme, ou encore réduction des risques et effet passerelle.

Fort de son expertise sur ces sujets, le docteur William Lowenstein, addictologue et président de SOS Addictions, est donc venu éclaircir certains points, ce 26 janvier 2024, dans les colonnes du Journal Du Dimanche (JDD).

Vapotage chez les jeunes : où en est-on, en France ?

Début 2023, l’OFDT ou l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives publiait les résultats de son enquête ESCAPAD sur « les drogues à 17 ans ». Son principal constat : le tabagisme est en très nette baisse chez les adolescents, particulièrement depuis 2014. Soit depuis la démocratisation de la cigarette électronique en France.

Les données sont là : parallèlement à la baisse du tabagisme, le vapotage, lui, n’a fait qu’augmenter. Démontrant par là même toute son importance dans la lutte antitabac.

Pourtant, en dépit des preuves attestant de son effet « barrière » plutôt que « passerelle », qui s’accumulent, beaucoup se refusent toujours à l’admettre, et continuent de voir en la vape une dangereuse porte d’entrée vers le tabagisme.

Le gouvernement français, le premier, a fait de la protection de la jeunesse son argument phare pour justifier l’interdiction prochaine des cigarettes électroniques jetables, dites « puffs », et les mesures antivapes de son nouveau programme de lutte contre le tabac (PNLT).

Un très mauvais pari, d’après le Dr William Lowenstein, qui a rappelé ce 26 janvier dans les colonnes du JDD : « Le vapotage ne menace pas la jeunesse. Au contraire, ça va vraisemblablement lui éviter de fumer ».

Le vapotage est une solution, non une menace, indique le Dr Lowenstein

Face à l’interdiction de cette cigarette électronique jetable, adoptée unanimement le 4 décembre dernier dans l’Hémicycle, le Dr Lowenstein déplore donc : « Il est plus facile d’interdire la puff que de la réguler, voire de l’améliorer. La vape est le meilleur moyen de sevrage ou de sortie du tabac fumé. J’aurais aimé que l’Assemblée nationale en tienne compte ».

Effectivement, des études comme celle effectuée en 2023 par Cochrane, célèbre revue systématique anglaise, sont déjà venues prouver la très grande efficacité de la vape dans l’arrêt du tabac.

D’après cette étude, qui repose sur l’analyse de plus de 300 publications scientifiques à travers le monde, la vape triple même les chances de réussite, en comparaison aux patchs ou aux autres substituts nicotiniques sous forme orale.

Malheureusement, il semble que de telles données ne parviennent jamais jusqu’aux bonnes oreilles… à commencer par celles du journaliste du Journal Du Dimanche, qui précise, à tort, qu’ « aucune étude scientifique ne le prouve néanmoins, ce qui explique probablement pourquoi ce n’est pas remboursé, contrairement aux substituts nicotiniques comme les patchs anti-tabac vendus en pharmacie ».

La désinformation au cœur du problème

Par ces quelques lignes, le journaliste du JDD vient tristement confirmer le principal problème auquel se heurte la vape en France : la désinformation.

Non seulement les études probantes sont largement tues, mais les fausses informations circulent en masse.

Résultat : on pense la nicotine cancérigène, alors qu’il n’en est rien ; on assimile vapotage et tabagisme, et même professionnels de la vape et cigarettiers, alors que les premiers sont précisément nés pour lutter contre les seconds. Et pire encore : on en vient à juger la e-cigarette plus nocive encore que la cigarette.

En témoignent les discours aberrants de Loïc Josseran, président d’Alliance contre le tabac (ACT), qui a faussement comparé la « puff 9K », cette nouvelle cigarette électronique jetable procurant jusqu’à 9 000 bouffées, à l’équivalent de 18 paquets de cigarettes fumées, lors de son interview pour Le Parisien, en janvier dernier. Ou encore ceux de l’ex-Première ministre Élisabeth Borne, pourtant vapoteuse, qui avait déclaré, en septembre 2023, en parlant des puffs et du vapotage chez les jeunes : « c’est un réflexe, un geste auxquels les jeunes s’habituent et ensuite c’est comme cela qu’ils vont vers du tabagisme ».

À l’heure où de tels discours mènent plus d’un français sur deux à douter, et où le gouvernement français présente les produits alternatifs nicotinés comme des menaces pour la santé, qu’il lui faut réguler, il y a donc urgence à réinformer.

Pour William Lowenstein, qui partage l’avis du collectif JeSuisVapoteur, il ne faut pas se tromper de combat : « En France, on a fait du tabac la mère de nos batailles, alors que la mère de nos batailles, c’est la combustion. C’est elle qui tue, qui file les cancers et les insuffisances respiratoires. Au fond, le tabac, s’il n’était pas avec combustion, s’il n’était pas fumé, ne poserait pas les mêmes problèmes. Ce qui tue, c’est la combustion […] En France, la lutte contre le tabagisme devrait être la lutte contre le tabac fumé ».

Vapotage chez les jeunes : faisons le choix éclairé de la réduction des risques !

On le voit partout ailleurs : interdire les produits du vapotage ne protège pas la jeunesse. Bien au contraire.

Aux États-Unis, dans chaque état ou ville qui a choisi de bannir les arômes, jugés trop attrayants pour les jeunes, le tabagisme y est revenu en masse. Même constat du côté de l’Australie, qui a enchaîné les lois antivapes, et vu son nombre de jeunes fumeurs tripler en trois ans !

Si la France suit cette voie, la prochaine enquête ESCAPAD de l’OFDT pourrait donc se solder par un tout autre bilan, bien moins encourageant. Sans parler des conséquences qu’aurait une telle mesure sur le marché noir… À peine votée par l’Assemblée nationale, et alors qu’elle n’est pas encore effective, que l’interdiction des puffs a déjà mené les jeunes vers un dangereux marché clandestin sur les réseaux sociaux !

Aussi, plutôt que de tendre vers cette utopie du risque zéro, qui vise à tout interdire (sauf la cigarette à combustion, étonnamment), le Dr Lowenstein prône une méthode bien plus réaliste : celle de la réduction des risques.

« Mon idéal pour les jeunes, c’est évidemment qu’ils ne fument pas, qu’ils ne vapotent pas, qu’ils ne puffent pas, indique-t-il au JDD. Mais on sait que ça ne se passe pas comme ça dans les faits. Si vous me dites ‘est-ce que vous préférez que votre fils ou votre fille de 16 ans fume ou vapote ou puffe ?’, clairement je vous réponds la seconde solution. Bien sûr ! »

Et, pour réinformer et guider les consommateurs, les solutions ne manquent pas, d’après lui. En plus de commencer par faire respecter l’interdiction de vente aux mineurs, plutôt que de bannir tout simplement de tels produits des rayons, l’expert propose par exemple un système basé sur le principe du nutriscore. « On a besoin de créer un toxiscore par rapport à la nicotine, estime-t-il. En A, on pourrait mettre ‘zéro, rien’. En B, si vous prenez de la nicotine, ne la fumez pas. Vapotez. Ensuite, on pourrait mettre en C tout ce qui apporte de la nicotine comme les sachets de nicotine, le snus, les patchs »

À travers son interview au JDD, ce 26 janvier 2024, l’addictologue appelle donc chacun à ne pas oublier le plus important : « La vape est le plus grand espoir dans la réduction des risques parce qu’elle apporte la nicotine. On peut la diminuer progressivement tout en continuant de se faire plaisir, avec, à la fin, des vapoteurs qui n’ont plus du tout de nicotine et juste dans le e-liquide des arômes qu’il ne faudrait surtout pas interdire ».

On ne peut que remercier le Dr Lowenstein pour cette belle intervention. Et vous inviter à partager son point de vue, en vous rendant notamment sur la plateforme jesuisvapoteur.org, qui vous permet de contacter directement les élus français pour les réinformer !


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